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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 00:01

Tout le monde connaît Strelitzia reginae. Ou tout du moins, tout le monde connaît ses fameuses fleurs 'ultra exotiques' appelées 'Oiseaux du Paradis', nom commun donné à la plante en raison de la ressemblance de ses fleurs à des oiseaux tropicaux. Celle-ci est toujours très prisée en fleuristerie tant elle est exubérante par sa forme & ses couleurs, mais notre 'augusta', cousin du 'reginae', est certes moins connu mais bien plus grand et tout aussi intéressant à cultiver...

Si l'on devait le comparer, on dirait qu'il ressemble beaucoup à un bananier. C'est effectivement une 'monocotylédone' qui fini par former des stipes par accumulation des gaines de ses feuilles, au fil du temps & de son développement. La plante, originaire d'Afrique du Sud, a trouvé sous climat Méditerranéen des températures & un ensoleillement qui lui vont bien.  
A la grande différence donc du reginae, augusta peut s'élever à plus de 9 mètres de hauteur! Énorme? Oui, je vous l'accorde! Surtout quand on sait que reginae dépasse rarement les 2 mètres de hauteur...

Je suis donc fasciné par sa hauteur vertigineuse, mais aussi par son allure droite & sobre. La floraison, pour moi, n'est que la cerise sur le gâteau: je suis, entre-autres, davantage impressionné par son port autant que la taille & la robustesse de ses feuilles (à contrario, celles du Musa basjoo, par exemple, sont bien plus fragiles et souvent lacérées en cas de grands vents) 

La fleur de Strelitzia augusta est également différente de celle de son cousin: blanche & très fournie mais discrète, quand celle de reginae est orange et très visible...

Côté culture et à la plantation, vous prendrez soin de réserver à votre 'exotique' un sol riche (dont bien amendé), profond et correctement hydraté. Aussi avant de le planter je vous conseille de faire une belle fosse, aussi large que profonde et de ne pas lésiner sur le terreau horticole et autre compost organique à mélanger avec votre terre de jardin.

Le plein soleil lui convient mais je lui préfère, dans le Sud, une exposition mi-ombragée: la plante est bien plus verte & épanouie dans ces conditions. Celle-ci a en effet une très bonne résistance au soleil autant qu'au manque de précipitations, mais son aspect peut devenir parfois comme 'brûlé'... J'ai d'ailleurs eu souvent de la peine en voyant des spécimens trop peu entretenus, qui tiraient la langue l'été venu. C'est quand enfin j'ai découvert celui du bas du Clos Sainte Claire à Hyères, que j'ai compris de quoi la plante avait fondamentalement besoin (voir photo) 

 

Côté résistance au froid et pour être sincère, je dois reconnaître que la famille des Strelitzia est malheureusement quelque peu gélive. Pour être plus précis, dès que le thermomètre descend en-dessous de zéro degré les feuilles commencent à s'abîmer. C'est quand les températures continuent de chuter que les risquent augmentent: des gels de -5 à -7°c sont fatals pour la plupart... C'est peu, je le sais et le déplore! Mais avec de bonnes protections (brande de bruyère remplie de paillette de Lin autour des stipes, paille au pied & voile d'hivernage autour du feuillage), notre 'exotique fragile' aura plus de chances de passer l'hiver sans dommages. Strelitzia augusta & ses cousins sont toutefois des végétaux à réserver définitivement au pourtour Méditerranéen ou pour des coins très abrités & très doux de la Bretagne... 

Si vous avez des conditions de cultures idéales, n'oubliez pas de vous intéresser également à Strelitzia alba, nicolai, juncea et quelques autres cultivars qui méritent de s'y pencher... (à découvrir sur la toile)

 

Photo ci-dessous: détail de Strelitzia augusta capturé au Parc Sainte Claire à Hyères-les-palmiers, en situation mi-ombragée l'été dernier dans le Var...

 

Strelitzia augusta - Silvere Doumayrou

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 00:01

Ahhh, si j'ai fait une vraie rencontre l'été dernier, c'est bien celle d'avec Manihot grahamii. Son nom Latin ne vous dit peut-être pas grand chose et pourtant, ce n'est rien d'autre que le cousin direct d'une 'exotique' que l'on appelle le 'manioc'...

J'ai eu le plaisir de croiser son feuillage unique dans une pépinière qui l'est tout autant: celle de Julien Mallet à Hyères-les-Palmiers. Ce n'est pas souvent, mais ça a été un véritable coup de foudre! Dès que je l'ai aperçu, il m'a fallu m'approcher, le regarder, le toucher avant de le photographier et de poser les premières questions d'usage: je voulais tout savoir à son sujet...

Julien Mallet est certainement l'une des personnes que vous devez absolument rencontrer si vous aimez un peu les 'exotiques'. Non seulement c'est quelqu'un de très agréable, mais aussi et surtout de très calé dans son domaine. C'est un pépiniériste qui produit 100% de ses plants à partir de semis ou boutures de sa propre collection. Un vrai pépiniériste, quoi (il n'y en a plus beaucoup en France, malheureusement!) Mais Julien est avant tout un passionné doublé d'un explorateur...

En effet, il voyage régulièrement et rapporte de ses expéditions botaniques des végétaux nouveaux qu'il acclimate d'abord, multiplie ensuite avant de les distribuer. Voilà une démarche qui impose un certain respect (surtout quand on connaît un peu le personnage: un jeune homme très humble et plutôt discret) Je reparlerai très prochainement de lui et de sa pépinière, aussi revenons à notre cousin du manioc si vous le voulez bien...

 

On ne sait encore que peu de choses sur Manihot grahamii mais, comme Manihot esculenta (= le manioc ou 'Tapioca'), il semble être originaire du Brésil et, plus largement, du bassin Amazonien. Depuis maintenant plusieurs siècles, il a été déplacé & cultivé dans quantité de régions tropicales ou sub-tropicales (Afrique, Asie et j'en passe), si bien que dans de nombreux coins du monde il est maintenant devenu une base dans l'alimentation: on en fait généralement une sorte de farine qui est rapidement devenue ce qu'est le Blé pour les pays occidentaux.

 

Mais Manihot grahamii, pour nous, passionnés d''extotiques', est avant tout un végétal d'ornement que l'on ne peut ignorer. En effet, la plante, avant de devenir un véritable arbuste de plus de 3 mètres de hauteur, est un végétal particulièrement séduisant tant par son port que le design de ses feuilles. Ce premier est plutôt dressé et 'groupé', fort, alors que son feuillage est dense. Ses feuilles, délicatement découpées (genre Figuier, en mieux encore), sont d'un vert plutôt soutenu (il n'y a qu'à voir la photo que je propose pour se faire une petite idée sur le sujet) Voici, dans toute sa simplicité, le genre d'image qui, pour moi, se passe de commentaires et qui me fait très vite craquer...

 

La bonne nouvelle arrive maintenant: Manihot grahamii, malgré sa provenance, est plutôt résistant au froid: en effet, des gels de courte durée et de l'ordre de -7°c ne devraient pas le condamner. La plante est finalement bien plus résistante aux frimas que ce que l'on croit (elle est cependant caduque et perdra ses feuilles avant même les premiers grands froids...)

Non, le plus embêtant dans l'histoire sera de le trouver. Jamais vu nulle part sauf chez mon copain Julien Mallet qui n'en possède que quelques pieds, et pas n'importe lesquels: ils sont tous issus de graines ou de rejets d'un pied-mère 'acclimaté' qui a déjà supporté de fortes gelées depuis de nombreuses années...

 

Côté culture ce n'est pas bien compliqué: réservez-lui un sol bien travaillé, plutôt 'terre franche' que trop léger, et bien amendé (en même temps c'est rare que je dise 'réservez-lui un sol pauvre, s'il vous plaît'... encore que cela puisse arriver) Chez nous, où il fait souvent gris, ce sera plein soleil, évidemment, mais, dans le Sud, une exposition mi-ombre sera appréciée par la plante (surtout en plein été) Pour le reste, il conviendra de lui donner de l'eau, et ce, régulièrement s'il vous plaît: il semblerait que lors de la belle saison celui-ci aime bien avoir les pieds au frais...


Sauf erreur de ma part, gageons que dans quelques années nous aurons tous un Manihot grahamii dans notre jardin, et si Julien le veut bien!...

 

Ci-dessous: photo prise à la 'va vite' dans la pépinière de Julien Mallet l'été dernier, à Hyères-les-Palmiers... (découvrez son site en lien ci-contre)

 

Mahinot esculenta Silvère Doumayrou

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 00:01

Bah oui, il arrive parfois, quand on veut lancer un projet (comme Tillandsia sur Bois), que l'on soit contraint d'oublier un peu l'écriture des articles sur les 'exotiques'. Je vais y remédier sur le champ en vous présentant une petite pépite que j'ai déniché il y a peu. En ce qui concerne les Tillandsia, je m'étendrai davantage sur le sujet et sur la Pépinière 2 mardi prochain...

 

Il n'est parfois pas besoin de prendre l'avion ou de faire des centaines de kilomètres en voiture pour découvrir une 'exotique'. Je le sais bien, mais jamais je n'aurais imaginé rencontrer ce délicieux Solanum quitoense à quelques minutes seulement de mon appartement... Et pourtant, je dois confesser que la rencontre avec cette étrangère est la faute d'un anonyme jardinier du Parc Floral de Paris lequel, probablement envers et contre tout, à su habilement imposer ce végétal à ses confrères... Aussi je profite de cet article pour le remercier très sincèrement!

 

On ne peut jamais tout connaître: il faut des années pour maîtriser un tout petit peu son sujet. Ici, il s'agit des végétaux à feuillage large & abondant. On commence à en connaître quelques-uns comme Farfugium japonicum, Gunnera manicata, Astilboïdes tabularis, Darmera peltata, Musa Basjoo ou Musella lasiocarpa, Tetrapanax papyfera, Aspidistra eliator, Rheum palmatum, Macleaya cordata, Colocasia esculenta et j'en passe, mais voici une 'exotique' à la fois différente et complémentaire de ses congénères...

 

Un seul coup d'oeil m'a suffit pour comprendre (en moins de temps qu'il faut à Usain Bolt pour franchir sa ligne d'arrivée) que j'allais complètement craquer sur cette rare 'exotique' qu'est Solanum quitoense. Le Solanum est une grande famille: tout le monde connaît Solanum jasminoïdes, une grimpante facile, volubile, à la floraison aussi abondante que généreuse depuis le printemps et jusqu'aux premières gelées et quelle que soit la région. Mieux encore, on a tous un jour mangé du Solanum telle que la tomate ou la pomme de terre. Eh oui, elles font partie de cette même famille! Mais il faut reconnaître que celui-ci se fait plutôt rare dans nos plates-bandes....

 

Une fois n'étant pas coutume, ne l'ayant moi-même pas encore cultivé, il m'a fallu activer mon réseau de 'végétaleux' pour en savoir davantage à son sujet. Solanum quitoense est une vivace arbustive essentiellement originaire de l'Equateur. Une vraie Latino-Américaine. Il n'est donc rien à redire sur son côté 'exotique' puisque son milieu d'endémisme est séparé de notre quotidien par un gros volume d'eau (l'Océan Atlantique) et quelques milliers de kilomètres! Malheureusement pour nous, elle ne rencontre pas, 'chez elle', les gelées que nous devons régulièrement supporter. En effet, la plante a pour habitude de disparaître dès que les températures descendent en-dessous de zéro degré. Oui, je sais, c'est dommage, mais comme ça: la plante est définitivement gélive!...

 

Heureusement pour nous, elle se multiplie facilement. Le semis marche très bien (le taux de germination dépasse généralement les 90%) et son bouturage est également très aisé. Aussi vous pourrez la considérer, au minimum, comme une annuelle. Maintenant, si vous convenez de la remiser en serre froide, l'hiver durant, vous aurez tout le loisir de la voir se développer un ou deux ans de plus et d'un mètre ou deux également! En effet, il faut savoir qu'avec le temps et dans son milieu naturel la plante devient un véritable arbuste dépassant souvent les deux mètres de hauteur!!

De bouture ou de semis, la croissance de Solanum quitoense est donc plutôt vive: chaque feuille qu'elle développe est plus importante que la précédente. Dans de bonnes conditions d'ensoleillement elle aura vite fait de fleurir avant de maturer des fruits, comestibles, aussi uniques qu'étranges. En effet, non seulement la plante a dressé de redoutables épines d'un très beau violet sur le dessus des ses feuilles mais, en plus, a su protéger ses fleurs & ses fruits d'un duvet délicatement piquant de la même couleur...

 

De quoi a-t-elle besoin? Simplement d'un substrat plutôt léger et particulièrement humifère. Si, à cela, vous lui ajoutez une bonne dose de soleil et des arrosages réguliers en été, vous aurez là les ingrédients essentiels à son bon développement. En pot ou en pleine terre, la plante va pousser, encore et encore, avant de déborder de l'espace qui lui était dédié. Vous pourrez alors vous régaler de la perfection de ses feuilles au revers complètement mauve, du caractère 'Jurassique' de ses fleurs & de ses fruits et des nombreux rejets qu'elle développera à son pied... Un vrai spectacle à elle seule!

 

Comme j'ai coutume de le dire, je vous invite à faire un saut sur le Net pour en voir ou en savoir davantage sur le sujet, notamment sur son fruit qui vaut définitivement le détour. Mais la plante en a sous le pied et il ne vous sera pas désagréable non plus de pouvoir l'apprécier sous toutes les coutures! (oui, je m'acharne à ne poster qu'une seule photo par article, mais on en voit tellement d'autres souvent même plus sympa que celles que je propose qu'il serait dommage de s'en priver!)

En tous les cas voici un végétal qui m'a complètement fait craquer, que j'ai adopté et qui fera définitivement parti de ma palette 'exotique' dès le printemps prochain.

 

En photo ci-dessous: détail de Solanum quitoense capturé au Parc Floral de Paris, en fin d'été...

 

Solanum quitoense Silvere Doumayrou

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 00:01

Voilà des 'exotiques' qui nous viennent directement des 'Tropiques': les Tillandsia (heu, 'Tropiques' c'est essentiellement pour la rime!) Pour ceux qui ne parlent pas couramment le Latin, soyez rassurés, on a aussi un nom commun à vous proposer: les 'filles de l'air'. On les appelle ainsi parce que ce sont des végétaux qui ont pour habitude de pousser 'en l'air' (en fait et entre-autres, dans les arbres), qui ne développent que peu de racines et qui ne se satisfont, pour la plupart, que de l'humidité de l'air...

En effet, les Tillandsia se contentent d'étendre de minuscules racines qui leur servent essentiellement qu'à une chose: se cramponner à leur support. L'évolution et l'adaptation des végétaux peut parfois nous surprendre: les Tillandsia absorbent la totalité de l'eau, des nutriments & des minéraux dont ils ont besoin par leurs feuilles! (c'est comme si on mangeait par les dessous de bras!!) On appelle ces plantes 'épiphytes'. La plupart des Orchidées que nous cultivons en appartement sont des également épiphytes, comprenez des végétaux qui se développent sur un hôte et sans substrat. Tout au plus elles flirtent avec la mousse qui s'accumule au creux des arbres...
Certaines variétés se laissent d'ailleurs uniquement bercer par l'air du temps: elles semblent tout bonnement échapper à l'attraction terrestre, se laissant caresser par le vent chargé d'humidité et se complaisant en exposition ensoleillée à mi-ombragée, généralement apportée par le feuillage de l'arbre qu'elles ont colonisé.

Elles proviennent du continent Américain, de part & d'autre de l'Equateur, depuis le Sud des Etats-Unis jusqu'à l'Argentine & le Chili. Aussi et pour une fois, nous ne parlerons pas ici de résistance au froid puisque ce sont des végétaux que nous réserverons définitivement pour l'intérieur. Et pourquoi pas?

Une fois n'étant pas coutume, voilà des conditions de culture qu'il nous sera aisé d'offrir, même si nous devrons absolument réserver à nos Tillandsia la plus grande luminosité qu'il soit. Pour ce qui concerne l'humidité (ou l'arrosage), vous prendrez donc soin de vaporiser vos végétaux avec de l'eau de pluie ou, à défaut, avec de l'eau minérale (tous les 3 ou 4 jours l'été & selon les variétés et une fois par semaine à tous les 15 jours, au coeur de l'hiver)

Pour donner le meilleur à vos 'filles de l'air', évitez le trop et le trop peu: trop d'eau risquerait de les faire pourrir alors qu'un manque d'eau prolongé pourrait les condamner. Le maître mot sera donc la constance...

Levez toutefois le pied l'hiver, la croissance des plantes étant ralentie par le manque de lumière, augmentez par contre la fréquence d'arrosage l'été si le soleil donne et que l'air est plutôt sec. Avec le temps et l'expérience, c'est quelque chose qu'il faudra sentir: l'arrosage sera donc adapté en conséquence...

Oui mais voilà, on les met où, comment ou dans quoi? Je connais depuis longtemps déjà les Tillandsia et j'ai toujours trouvé les réalisations ou autres 'compositions' que l'on peut voir sur Internet plutôt désuettes. Pour ma part, je leur réserve l'installation la plus naturelle & design qu'il soit selon moi: je les fixe sur une liane Guyannaise que l'on appelle la 'Liane Tortue' (Bauhinia kunthiana), collées d'abord puis fixées ensuite à l'aide d'un fil de Nylon, lequel rend l'installation aussi pérenne qu'invisible (voir site: http://tillandsiaetbois.over-blog.com/)

Comme pour l'ananas (puisque les Tillandsias appartiennent à cette grande famille que sont les Broméliacées), ce n'est qu'une fois que la plante aura fleuri que le pied va rejeter. La plante va alors se multiplier depuis sa base jusqu'à créer une véritable 'touffe' de rejets. Avant de les prélever et de les repiquer sur votre prochain bout de bois ou autre support de votre choix, vous aurez eu tout le loisir de jouir d'une floraison aussi 'exotique' que colorée! (le sujet étant très large, je vous invite à faire un saut sur la Toile pour vous faire une petite idée sur la question...)

Comme je le propose un peu plus haut, ma passion pour les Tillandsia m'a fait créer un site consacré à mes réalisations: Tillandsia sur Bois (en lien ci-contre) Vous trouverez sur ce Blog non seulement ma démarche créative mais aussi et surtout les conseils relatifs à l'entretien de votre Tillandsia.

NB: il est encore temps de faire marche arrière car, quand vous aurez mis les pieds dans les Tillandsia, je vous assure qu'il vous sera très difficile d'ignorer votre passion nouvelle!!

 

Ci-dessous: photo de Tillandsia tectorum dans mon 'atelier', certainement l'une de mes préférées...

 

Tillandsia tectorum Silvère Doumayrou

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 00:01

Je vous taquine… Evidemment que vous connaissez! On le côtoie généralement depuis l’enfance: à la maison, chez les parents ou chez la mamie, on en fait des potées ‘à tire-larigot’ depuis tout bébé tant sa multiplication est aisée! On a grandi avec, on a parfois même été pris en photo devant, avec le chat dans les bras, tellement le végétal est répandu. Mais ce n’est pas pour autant que nous n’allons pas en parler!...

En effet, avant que Cyperus alternifolius soit devenu ce ‘classique’ que tout le monde connaît (communément appelé ‘Papyrus’), le végétal est avant tout une ‘exotique’, importée de Madagascar, il y a un paquet d’années. Compte tenu de ses exigences, la plante a très vite su s’adapter à son nouvel environnement: l’appartement! Ça paraît bizarre dit comme cela, mais c’est une réalité! Elle n’est d’ailleurs pas la seule à avoir franchi les océans pour s’installer auprès de votre canapé mais elle est probablement l’une des plus facile à réussir ou à multiplier.

Qu'est-ce que voulez, elle nous a séduit autant par son bouquet de feuilles vert immaculé que par sa croissance, sans cesse renouvelée. Si, à cela, on ajoute la facilité déconcertante que l’on a à la multiplier, vous avez là une plante qu'il faut absolument posséder. Je ne suis d’ailleurs pas le dernier à avoir fait pousser le végétal incriminé, au contraire, j’ai pratiquement toujours eu un Papyrus à la maison.

J’ai même tout fait pour le voir idéalement se développer: je lui ai réservé un substrat constitué pour tiers de terre végétale, de deux autres tiers d’un bon terreau correctement amendé, avant de l’immerger dans une dizaine de centimètres d’eau. J’utilise pour cela un cache-pot dans lequel je dois régulièrement faire le niveau tant la consommation du Papyrus en eau est importante: plusieurs litres par semaine, assurément!

Avant de le planter, j’ai dû prélever quelques boutures, à savoir des ‘têtes’, bien développées (= les plus grosses que vous pourrez trouver), que vous ficherez ensuite à l’envers et dans l’eau. J’aurai pris soin, au préalable, de couper aux ciseaux la moitié de ses feuilles. Après quelques jours, les têtes, retournées dans un bon volume d’eau, auront vite fait de développer leurs premières racines. S’en suivra ensuite la pousse des futures tiges de la plante. Quand elles seront plusieurs et qu'elles dépasseront les 15cm de hauteur il sera tant de les rempoter. Pour un pot de 40cm de diamètre environ, je vous conseille d’installer 5 à 7 boutures. Pas plus. Si vous en mettez trop, vous risquez de voir votre Papyrus végéter (crise du logement oblige!), pousser à l’étroit, tout en finesse et en hauteur, dans le cas contraire, votre plante risquera d’être pauvre & grêle…
Pour l’aider à devenir plus grand et plus costaud encore j’ai pour habitude d’agrandir au cutter les trous d’évacuation du container en plastique que j’immerge ensuite (je créé des ‘fenêtres’ de 15cm de haut, dans la verticale du pot, sur 2cm de large environ), cela permet aux racines de s’étendre et d’aller chercher plus aisément les nutriments dont la plante a besoin pour se développer.

Cyperus papyrus supporte très bien l’ombre mais se développera encore mieux juste devant votre fenêtre et plein Sud si vous avez. Cependant et peu de monde le sait, tant il a fait carrière ‘en intérieur’, qu'il est plutôt bien armé côté froid. En effet, on constate en général qu'il lui faudrait affronter des gels d’environ -8°c pour le condamner, même si ses feuilles vont commencer à brûler vers -3°c...

Il existe de nombreux Cypérus, on connaît bien sûr le 'Papyrus du Nil' (Cyperus papyrus), mais il y a tout un tas de variétés très mimi ou super rustiques à découvrir. Baladez-vous sur la Toile pour en voir davantage, non seulement vous ne serez pas déçus, mais vous risquez ensuite de tomber dans un guet-apens que l’on appelle ‘la collectionnite’!

Ci-dessous : Cyperus alternifolius dans une jolie réalisation paysagée au Revest-les-eaux, petit village Varois...

Cyperus alternifolius - 'Papyrus' - Silvere Doumayrou

 

 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 00:01

C’est drôle combien on peut être surpris parfois de rencontrer une plante qui nous plaît tant et que l’on ne connaissait pas. Cela a quelque chose de rassurant, mais surtout d’excitant de se dire que l'on peut toujours découvrir des nouveautés, de nouvelles variétés. C’est le cas pour  ce Carex polycephala. On connaît tout un tas de Carex mais, celui-là, probablement pas…

L’histoire commence près de Paris, à la ‘Foire aux Plantes' de Saint Jean de Beauregard, en début de printemps. Malgré la boue, le froid et une ambiance guindée à souhait, mon regard croise un délicieux végétal que je ne connais pas. J’ai du mal à l’identifier et le rapproche de ce que je connais déjà: un genre de Cyperus, probablement. Il me plaît, on dirait une mini touffe de palmiers. Je l’observe, m’approche, j’essaye d’en faire le tour, je saisis le pot - un petit litrage - et suis fasciné, entre autres, par la disposition de son feuillage...

Il me faut évidemment rapidement me renseigner à son sujet car j’ai d’ores & déjà décidé de me le procurer. Son nom: Carex, un genre de graminée de la famille des Cyperaceae (= la famille du Papyrus) Son prénom: polycephala (= plusieurs têtes)
Je ne m’étais pas complètement trompé mais, quand on connaît quelques-uns des Carex les plus répandus on les rapprocherait davantage des graminées que des Cyperus!...

Pour le coup, la plante se développe exactement comme un Papyrus: elle lance, depuis son pied, de nombreux rejets. Ceux-ci se développent régulièrement pour former un bouquet de feuilles disposées de façon hélicoïdale et d’un vert qu'on ne peut oublier. En dehors de son aspect général, c’est sa floraison qui nous rappelle le plus son appartenance à la famille des Cyperaceae: les graines apparaissent en épis, au cœur et au sommet des feuilles, délicatement disposées. La plante est vraiment extra, c’est maintenant un plaisir de la posséder avant de la planter.

Par expérience et c’est certainement le plus important à retenir, Carex polycephala se plaît idéalement en situation mi-ombragée. Quelle que soit la région, le soleil a pour effet de faire jaunir ses feuilles. Il semble qu'il ait cependant une belle résistance à la sécheresse (même si une ambiance type ‘tourbière’ lui conviendrait davantage) du moment que le soleil ne lui tombe pas dessus à bras raccourcis, il poussera régulièrement avant de vous attendrir...
En pot ou pleine terre, si vous pouvez lui garantir un sol bien arrosé et correctement amendé, vous aurez toutes les chances de le voir au mieux se développer.
Malgré sa provenance ‘exotique’ (la Chine et, plus précisément, la province du Yunnan) il semble pouvoir toutefois résister à des gels de l’ordre de -5°c environ (même si l’on n’en sait encore trop peu sur la question!) En pot et dans la plupart des régions, il sera donc plus prudent de le remiser en serre froide. Pour ne prendre aucun risque, la pleine terre sera donc plutôt réservée à la zone de l’Oranger…

La plante, discrète, sait se faire désirer: il est, en effet, assez rare de la rencontrer au cours de 'balades botaniques’ mais, plus encore, lors de visites de pépinières ou autres jardineries. Je le regrette sincèrement, mais il est malheureusement encore très difficile de se le procurer en dehors des circuits intimistes que sont les 'foires aux plantes rares'. Je suis cependant certain que dans les années à venir il sera de plus en plus proposé à la vente, car ce Carex polycephala a bien trop de qualités pour être ignoré!

Notez toutefois qu'il existe une grande variété de Carex dont certains sont de véritables pépites botaniques, lesquelles je vous invite à découvrir sur Internet en fouillant un peu.

 

Ci-dessous: détail de Carex polycephala immortalisé (encore!) au Clos St. Bernard, à Hyères-les-Palmiers, dans le Var…

 

Carex polycephala Silvere Doumayrou

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 00:01

Loin de moi l'idée de lancer un grand débat sur le sujet, mais quand même: pour ou contre Cortaderia selloana? Tout le monde n'est pas forcément familier avec son nom Latin, on l'appelle plus généralement 'Herbe de la Pampa'...

 

Son nom commun s'explique simplement et de la façon suivante:  'Herbe' parce que c'est une graminée et 'Pampa' puisqu'elle est originaire d'Amérique du Sud. On la croise dans son milieu naturel essentiellement en Argentine, au Brésil ou au Chili.
Son nom latin, lui, nous renseigne sur la nature de ses feuilles. En Espagnol des Amériques, 'cortadera' est 'une lame' et 'cortar' signifie 'couper'. En effet, celles-ci sont particulièrement coriaces & tranchantes! Attention donc quand vous les manipulez, utilisez des gants et évitez de faire glisser ces feuilles entre vos doigts, elles risqueraient de vous laisser un petit souvenir, douloureux parfois...

 

La plante se ressème aisément, manuellement ou naturellement, mais vous pouvez également la multiplier en prélevant un fragment de pied. Depuis le semis, le développement de la plante est croissant. Après quelques années, le sujet aura atteint son ampleur maximale et ses épis floraux se compteront par dizaines. 

Cortaderia est une plante qui requiert un bel espace à son installation: à l'âge adulte (épis compris), elle dépassera les 2m50 de hauteur pour une envergure au sol atteignant facilement les 2 mètres! Pas mal, non?!

Pour une graminée, elle ferait partie des plus importantes, avec Pennisetum giganteum, Arundo donax ou Miscanthus giganteus par exemple (notez toutefois que le Bambou est de loin la plus grande graminée qu'il nous est donné de contempler!...)

 

Côté entretien, il n'en est pas de plus simple: comme pour la plupart des graminées, elle apprécie tout particulièrement un sol bien frais, une belle exposition (= bien ensoleillée) et se développe idéalement sous un climat que l'on appelle 'tempéré' (le notre, quoi!)

Pour la régénérer, comme il est souvent pratiqué dans les espaces verts, vous pouvez décider de la 'raser' (30 à 40cm au dessus du sol environ) en sortie d'hiver. C'est loin d'être une obligation mais cela permet d'éliminer les feuilles sèches ou jaunissantes et de stimuler la croissance des prochaines. Attention c'est du lourd: oubliez sécateurs ou autres cisailles au profit d'une bonne débroussailleuse!!

 

Bon, j'avais comme proposé de lancer un mini-débat sur l'Herbe de la Pampa, cela seulement pour des considérations esthétiques & son utilisation en matière de paysagisme. J'y reviens donc et je m'explique: la plante ne donne pas le même rendu quand elle est plantée en sujet isolé ou en grande quantité. 

A la mode dans les années 50, elle trônait comme un trophée au milieu des jardinets désuets à la 'Playtime' (Jacques Tati), ce qui n'était pas, pour moi, du meilleur effet. Depuis (heureusement), la mode à changée, les goûts évolués et la belle graminée se rencontre maintenant dans des espaces plus 'naturels' ou plus 'paysagers'. C'est mieux, bien mieux même!...

 

Là où elle est vraiment impressionnante c'est dans son milieu naturel, où elle forme de véritables colonies. La plante ne parait plus disproportionnée à l'espace qui lui est dédié (puisqu'entourée de ses congénères) et la quantité est du meilleur effet: elle a besoin de grands espaces pour s'apprécier. 

Même les épis floraux, un poil ringards dans ces jardins étriqués, deviennent vraiment impressionnants et rythment le vent...

 

Depuis son introduction en Europe et plus généralement dans le monde, elle s'est échappée de nos jardins avant de coloniser les espaces négligés par l'homme, à tel point qu'elle est considérée aujourd'hui comme 'peste végétale' dans certaines régions. J'ai récemment pu voir autour d'Arles des colonies de plusieurs centaines de sujets parfaitement prospérer. La sensation de se trouver en 'milieu naturel' fut forte autant que la capacité d'adaptation du végétal fut impressionnante (voir photo)

 

Alors et pour conclure, si vous installez Cortaderia dans votre jardin, qu'il soit Anglais ou 'exotique', assurez-vous que celui-ci soit grand, veillez à ne pas la planter en sujet unique et tentez de contrôler sa propagation en coupant les épis floraux avant maturité.

Oui à Cortaderia pour moi mais dans certaines conditions: celles qui s'approchent le plus de son milieu naturel...

 

Photo ci-dessous: détail d'une colonie de Cortaderia selloana installée dans une friche industrielle à Arles, dans les Bouches du Rhône... 

 

Cortaderia selloana

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:01

Vous avez une minute? Si oui, j'aimerais  vous parler de Tagetes minuta.

Voici une plante que j'ai longtemps fréquentée sans savoir comment elle s'appelait. Il m'aura fallu attendre plus d'un an avant de connaître son nom: Tagetes minuta. Originale, modeste, un brin 'exotique', facile & franchement parfumée...

 

Je ne suis pas un 'écriveur' facile: j'ai besoin d'une rencontre, d'une découverte, d'une nouveauté, en tous les cas d'être 'passionné' pour exploiter un sujet. Exit le jargon 'botanique' & autres considérations techniques: la Tagette remplissait mon cahier des charges, sans quoi je n'aurais pu en parler.


Tagetes minuta est une vivace originaire d'Amérique du Sud, autant vous dire qu'elle est bien 'exotique' la petite! Elle est arbustive puisqu'elle peut aisément atteindre les 2 mètres de hauteur. Son feuillage est plutôt découpé, presque 'canabitique' tant ses feuilles sont proches de l'annuelle 'narcotique'. Vous pouvez toujours essayer de la fumer, mais elle est plus communément utilisée en infusions pour traiter les infections respiratoires ou gastriques!

Pour tout vous dire, c'est simplement en effleurant ses feuilles que j'ai réalisé combien elle était addictive, outre son port ou son feuillage...

 

Passez la main sur les feuilles de Tagetes minuta & vous comprendrez pourquoi: celles-ci vous laissent un parfum de fruit de la passion, plutôt poivré, que vous ne saurez oublier.

Outre ses origines subtropicales, la Tagette à su s'acclimater: elle sait parfaitement s'adapter au 'six coins de l'hexagone'. Sachez qu'au pire elle repartira du pied mais repousse généralement, chaque année, des branches qu'elle a déployé l'an passé.

Peu exigeante, elle sait se développer dans un sol plus lourd que léger, correctement amendé & relativement frais. Pour optimiser ses chances de croissance, réservez-lui un endroit plus ensoleillé qu'ombragé, même si une exposition mi-ombre saura la contenter.

 

Vous l'aurez compris, la Tagette fait tout pour nous séduire! Et c'était sans compter sur sa déconcertante facilité de multiplication puisqu'une simple tige de 15cm environ (dépourvue de feuilles pour limiter l'évaporation) donnera naissance à une nouvelle génération! C'est d'ailleurs de cette façon & depuis des dizaines d'années qu'elle se multiplie au fil des saisons...

Côté froid, je n'aurai pas besoin de m'étendre sur le sujet si je vous dit qu'elle supporte et en pot le climat Parisien, non?! On a beau vérifier ses sources dans la littérature botanique, on en apprend peu, mais je peux vous assurer par expérience que des gels de l'ordre de -10 à -15°c ne sauront l'inquiéter... (tiens, encore une qualité!!)


Allez, tout au plus elle occupera un petit mètre carré dans vos plantations préférées, aussi je ne peux que vous conseiller de l'incorporer au sein de votre jardin. J'avoue, on la trouve plus souvent chez le particulier qu'en supermarché mais, croyez-moi, si vous la croisez, il vous faudra la bouturer!

 

Ci-dessous: léger aperçu de ce que peut être la Tagette dans un jardin privé, non loin de Hyères-les-Palmiers...

 

Tagetes minuta

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26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 00:01

Cessons de rêver: malgré leur attrait ou leur beauté, il y a des végétaux que nous pourrons adapter au pourtour Méditerranéen mais pas au climat Parisien... C'est bien malheureusement le cas de Doryanthes palmeri, une rare exotique 'pas d'ici'!

 

En effet, forte de son origine Australienne, Doryanthes palmeri, par son port ou sa croissance, est bien plus intéressante que Phormium tenax ou Cordyline australis réunis!!

Ma première rencontre avec celle-ci remonte à bien longtemps quand, au Jardin des Plantes de Paris, j'ai découvert (en pot) un végétal très intéressant mais manifestement peu résistant au froid: Doryanthes palmeri.

 

Il m'aura fallu attendre quelques années avant de pouvoir enfin la croiser 'en vrai', dans un superbe jardin de Hyères-les-Palmiers. Elle était là, parfaitement installée, au soleil exposée une partie de la journée. Elle semblait vouloir pousser encore & encore pour s'extraire de la végétation qui se développait à ses pieds.

Appareil dégainé, instant immortalisé: Doryanthes palmeri semblait me toiser... Son port altier n'a d'égal que la justesse de ses feuilles, fièrement dressées. Mais pourquoi je n'habite pas là-bas, sur une colline de Hyères-les-Palmiers, inondée de soleil, 300 jours chaque année?!

 

Qu'importe: la regarder, la toucher ou la photographier suffisait à me combler; voici un végétal que je ne pourrai jamais cultiver sans déménager. En effet et malgré les apparences ou sa provenance, Doryanthes palmeri est très peu résistante au froid, malheureusement. Des gels d'environ -2 à -3°c seulement pourraient la condamner!... 


Aussi, vous arriverez à la maintenir pour le mieux sous un climat exempt de gelées. En dehors de cette zone très privilégiée qu'est la Méditerranée (je pense à la façade Atlantique et, en particulier, à certains coins bien reculés de la Bretagne ou de la Normandie) , vous pourrez peut-être vous délecter de sa présence, à condition de bien la protéger. Paille & voile d'hivernage feront partie de l'arsenal, mais si le soleil en été venait à manquer, il ne vous restera plus que vos yeux pour pleurer quand vous verrez votre Doryanthes palmeri végéter!...

Sans quoi, étant de croissance plutôt lente, après quelques années de bons & loyaux services, elle devrait vous dépasser, puisqu'elle peut atteindre les 2m50 de hauteur dans des conditions de culture idéales.

 

Côté sol, ce n'est pas compliqué: prévoyez seulement une fosse de plantation raisonnable, remplie d'un mélange plus fort en terreau qu'en terre végétale & généreusement amendé.  Une pointe d'acidité (comprenez de la terre dite de bruyère) devra être apporté à ce mélange pour qu'il soit complet. Comme le Phormium ou la Cordyline justement, elle appréciera d'être arrosée de temps en temps et, si possible, plus souvent que rarement...

Si toutes les conditions énumérées ci-dessus sont respectées, vous aurez peut-être la chance de voir fleurir votre 'exotique': une incroyable inflorescence d'un rouge soutenu, presque bordeaux ou lit-de-vin, qui ressemble étrangement à celle de Beschorneria yuccoides (pour ceux qui connaissent), sinon tapez 'Doryanthes palmeri' dans la rubrique 'images' de votre moteur de recherche (pour ceux qui ne connaissent pas), car la mienne en était dépourvue quand je l'ai prise en photo...

 

Absente des jardineries, trop peu installée dans les jardins privés ou publics, il semblerait que notre belle 'exotique' se fasse rare, même dans son milieu naturel. Espérons alors que les botanistes, les chercheurs & autres pépiniéristes feront tout pour sauvegarder cette plante méconnue qui est loin de nous avoir livré tous ses secrets!!

 

Ci-dessous: photo de ma rencontre avec Doryanthes palmeri dans le délicieux Jardin du Clos Saint Bernard, à Hyères-les-Palmiers... 

 

Doryanthes palmeri

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 00:01

Tout le monde connaît 'Ficus benjamina', un best seller  au rayon  'plantes d'intérieur'. Ficus carica est certainement aussi connu que son cousin subtropical mais davantage sous son nom commun: le Figuier... Le latex blanc qui s'écoule quand on leur ôte une feuille démontre bien l'appartenance des ces deux spécimens à cette même famille que sont les Ficus.

 

Pour cette nouvelle saison j'avais prévu de parler des Méditerranéennes  mais j'ai peut-être oublié de préciser que j'aborderai plus fréquemment le cas de ces arbres qui nous sont familiers, je pense notamment à Olea europeana (l'Olivier), aux Eucalyptus, Punica granatum (le Grenadier), Pinus pinea (le Pin parasol), Quercus suber (le Chêne liège), Cercis canadensis (L'Arbre de Judée), Cupressus sempervirens (le Cyprès d'Italie) & j'en passe. 

 

Parmi ces arbres, le Figuier est un 'incontournable'. On a tous des souvenirs de fruits bien mûrs cueillis en fin d'été, d'escalade sur ses branches grises & lisses ou de l'odeur qu'il dégage quand on effleure son feuillage... Mais alors pourquoi attendre les vacances pour le côtoyer?

On a l'habitude de penser qu'il résiste peu au froid. C'est faux: la plupart des Figuiers se développent à merveille même en région parisienne, puisqu'ils résistent facilement à des gels de l'ordre de -12°c. Non, c'est davantage sur la maturité de son fruit que 'le bas blesse' car le manque de soleil qui sévit au-dessus du 45ème parallèle compromet généralement la récolte: les fruits obtenus n'ont pas assez doré au soleil pour restituer ce goût si sucré qu'on leur  connaît!... Au moment de l'achat, il vous faudra donc choisir un Figuier bien adapté à la région dans laquelle vous vous trouvez (méfiez-vous d'ailleurs des rejets prélevés lors de vos balades, ils donnent souvent des 'caprifiguiers' (= des Figuiers mâles dont les fruits tombent avant maturité))


Côté plantation, je n'aurai que 2 conseils à vous suggérer: choisissez l'endroit le plus abrité & le plus ensoleillé de votre jardin et prévoyez une large fosse de plantation (80x80x80cm environ) que vous prendrez soin d'améliorer en ajoutant à la terre de votre jardin un bon compost organique. Ensuite, tout n'est qu'une question de bon sens: n'oubliez-pas que le Figuier aime s'étaler, aussi faudra-t-il lui réserver un bel emplacement au sol afin qu'il se développe au mieux, sans oublier de copieusement l'arroser, au moins la première année. Après quoi, les mois & les années passant, votre Figuier développera de puissantes & profondes racines grâce auxquelles il trouvera l'eau dont il a besoin pour se développer.

 

Pour cette même raison, il n'est pas aisé de faire évoluer un Figuier en pot à moins de l'installer dans un grand container & de lui assurer un arrosage automatique bien ajusté. Sa croissance étant plutôt vive, il vous faudra veiller à le tailler régulièrement (et parfois sévèrement) en sortie d'hiver. Cela est également vrai pour un sujet installé en pleine terre: taillez-le franchement les premières années qui suivront sa plantation afin qu'il se ramifie généreusement vous apportant ainsi davantage de branches, donc de fruits!

 

Il y a beaucoup à dire sur le Figuier: son histoire, sa culture, des photos à voir & des cultivars à découvrir, aussi cet article ne peut-il que survoler le sujet, j'espère néanmoins que j'aurai tordu le cou à certaines idées reçues & que l'envie de le planter sera survenue?!

 

Photo ci-dessous: détail des feuilles de Ficus carica dans un petit jardin près de Toulon, dans le Var...

 

Ficus carica

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