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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 00:01
Sur "La Pépinière", on parle beaucoup des "exotiques" résistantes au froid, la plupart du temps acclimatables au Nord de la Loire (et parfois même bien au-delà), mais il me semble qu'on oublie toujours un représentant incontournable des régions chaudes & sèches voire, désertiques: le Cactus.

Oui, car c'est une bien grande famille que sont les Cactées. Il faut déjà savoir qu'il viennent tous du continent Américain. Les végétaux qui peuvent ressembler aux cactus, venus essentiellement d'Afrique, sont des Euphorbes, des Pachypodium et j'en passe. Ceci n'est pas un détail car, quand il s'agit de les arroser, cette deuxième catégorie réclame davantage d'eau que nos cactus!
Ce dernier est un végétal vraiment à part: il a su, au fil du temps, s'adapter à son environnement, se priver d'eau, supporter des températures à l'ombre dépassant les 50°c, se défendre des prédateurs en développant notamment de redoutables épines, etc.

Bien souvent (et malheureusement) c'est un végétal que l'on propose (à tort!) comme plante d'appartement. J'entends encore par exemple certains vendeurs dire qu'il faut leur donner un verre d'eau par mois... Pour comprendre ce qu'est un cactus et savoir le faire s'épanouir au mieux, il faut d'abord comprendre d'où il vient et quels sont ses besoins.
Il en existe de toutes sortes: des géants, des minuscules, certains recouverts d'épines, parfois très épaisses, d'autres fois si fines mais par milliers que les toucher relève de la plus grande témérité. Le cactus à définitivement réglé le problème de l'eau en abandonnant ses feuilles au cours de son évolution (lesquelles sont une machine à évaporer) Tout est très calculé chez le cactus, les ressources étant terriblement rationnées!

Bizarrement, on croit encore trop souvent qu'ils ne sont pas résistants au froid voire, au gel: erreur! Même s'ils essuient des températures diurnes dépassant largement les 40°c, la plupart du temps les températures nocturnes descendent bien souvent en-dessous de zéro degré! Aussi est-il possible d'acclimater nombre de ces cactées malgré nos hivers un peu frais. Je pense notamment à ceux que mon ami David acclimate depuis quelques années en Normandie comme les Opuntia (O. humifusa - résiste aussi bien au froid qu'à l'humidité, Opuntia cymochila - bien équipé question épines (!), Opuntia macrocentra - beau développement - et j'en passe tellement!), les Cylindropuntia (imbricata, par exemple) ou encore les Echinopsis... La plupart de ces cactus brave régulièrement des gels de -10 à -20°c!!

Il y a bien d'autres cactus résistants au froid lesquels je vous propose, par exemple, de découvrir sur le site www.plantesgrasses.com.
J'espère, à la lecture de ces quelques mots, que vous aurez changé d'avis sur le sujet et que de vous offrir un cactus, l'envie je vous aurai donné!!
Ci-dessous, un représentant d'Echinocactus grusonii inermis à l'automne de sa vie, pris au cœur de l'été dans le Domaine du Rayol Canadel.


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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 00:01
Un jour, complètement par hasard, j'ai découvert une plante à l'aspect très régulier, aux feuilles aussi vertes que persistantes & aux fleurs si modestes...
Son nom: Lewisia cotyledon.

Elle traînait (ou trônait!) là, dans un simple pot en terre cuite, entre une Anthemis & un Mimosa... J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un bien excentrique Sempervivum, mais très vite j'ai compris que c'était tout autre chose: une belle "exotique" adaptée à notre bon vieux climat continental!
Une fois n'étant pas coutume, on ne pourra pas me reprocher de présenter un végétal introuvable en jardinerie, car j'ai acheté le mien dans une grande enseigne parisienne!

Lewisia est une plante vraiment sympa, simple & agréable à cultiver.
Pour vous situer: elle nécessite plus d'eau qu'une Agave mais moins qu'un Palmier. Un sol raisonnablement riche & léger lui ira bien. Du soleil, il lui en faut, mais le climat parisien semble lui aller bien.
Lewisia ne se plaît d'ailleurs pas en intérieur, ses feuilles ont vite fait de se ramollir & ses fleurs de s'amoindrir... Malgré sa délicieuse et très généreuse floraison, pour en profiter laissez-là s'exprimer à l'extérieur!
Pour la multiplier, même si le semis est envisageable, je vous conseille plutôt de bouturer ses "rosettes" (= rejets) qui bourgeonnent rapidement & latéralement dès le printemps. Pour ce faire, il vous faut les prélever avant de les placer en serre froide dans un substrat riche & léger.

Côté culture, Lewisia aime un traitement du type "rocaille", à savoir un sol convenablement amendé mais drainant & du soleil! Un arrosage généreux en été sera favorable à cette plante originaire du Nord Ouest des Etats-Unis. Côté résistance enfin, Lewisia supportera des gels de l'ordre de -5°c environ, du moment que son substrat est bien drainant. Cela nous permettra de le garder facilement, exposé au sud, l'hiver durant...
Je vous assure que, malgré ma passion pour le "vert", j'ai été complètement séduit, outre son feuillage, par les fleurs de ce Lewisia!! La plante fait maintenant partie de mon environnement pour mon plus grand plaisir!
Ci-dessous mon jeune Lewisia cotyledon auprès d'un non moins jeune Syagrus romanzofiana...


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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 00:01
Disons la vérité: on ne parle pas assez des plantes "couvre-sol" ou "à coussinet" type Delosperma cooperi!  Passées de mode les "rocailles", ces plantes viendront couvrir la surface dégarnie de vos bacs, jardinières & autres coins du jardin, du moment qu'elles sont exposées plein sud!...

Il y en a plein, je pense notamment aux Saxifrages, aux Sedums, Sempervivums, à certains Oeillets ou Géraniums, à l'Aubriette, quelques Thymus et j'en passe! (Je me suis mis là dans un sale pétrin, car essayer de n'en citer simplement qu'une infime partie relève de l'impossible!) Sans compter qu'il y a aussi celles qui poussent à l'ombre comme la Sagine, l'Helxine ou les Ophiopogons, bien sûr...

Le milieu idéal de croissance du Delosperma est la "rocaille", c'est à dire un endroit où le sol est convenablement drainé & bien exposé. Tout ce qu'il souhaite est de pouvoir se gorger de soleil (le plus possible!) et évoluer dans un substrat qui ne retient pas trop l'eau. Ceci étant d'autant plus vrai l'hiver, qu'il passera sans geler, du moment que les pluies automnales ne stagnent pas à son pied... Pour cela, le meilleur remède consiste à alléger votre sol en y incorporant un bon tiers de pouzzolane (= roche volcanique concassée) Une fois cette opération effectuée, il vous faudra arroser régulièrement votre Delosperma lors des fortes chaleurs, le sol étant devenu bien drainant il pourrait manquer d'eau. Cela se voit rapidement car, très vite,  ses simili-feuilles se "rident". Le reste de l'année, on laissera faire la Nature...

Le Delosperma est une plante peu exigeante qui se satisfera de n'importe quel substrat et qui a ce pouvoir de se multiplier à l'infini: chaque ramification qui touche le sol prend très vite racine pour donner naissance à un nouveau représentant de l'espèce... Outre sa témérité quant aux conditions climatiques & son courage en matière de développement c'est, bien entendu, sa floraison qui impressionne le plus: Delosperma cooperi vous gratifie, de juin à octobre, d'incessantes fleurs mauves à violettes presque trop parfaites pour être vraies!...
J'ajouterai que si vous en achetez une fois, vous en aurez toute votre vie!! Et, comme d'habitude, on ne se privera pas d'offrir des boutures aux copains, aux voisins ou à la belle mère!...
Le Delosperma cooperi ci-dessous a été pris juste après une forte pluie, ceci explique pourquoi ses fleurs sont semi-closes sur cette photo...


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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 00:01
Dasylirion quoi?!... Dasylirion acrotriche, reconnaissable à ses "plumets" en bout de feuilles est, avec Dasylirion longissimum, l'un des plus résistant de l'espèce. Pour changer un peu des Palmiers, Agaves & autres Yuccas, je vous propose de (re)découvrir les Dasylirions...

Voilà une plante originaire du Mexique qui mériterait & qui devrait être plantée plus largement dans nos jardins! Encore une plante dite "exotique", qui résiste très bien à notre climat continental. En effet, pour Dasylirion acrotriche (ou seratifolium), les résistances données sur une courte période sont de l'ordre de -15°c, voire plus!... Pas mal pour une Mexicaine! (habituée à des étés très chauds & secs et des hivers plus courts et bien moins froids que les nôtres!...)

Le plus important consistera à lui conserver un sol bien drainé afin d'éviter toute rétention en eau lors de la période hivernale. Les Dasylirions supportent mieux la sécheresse que l'excès d'eau, néanmoins, leur croissance est activée lors d'arrosages estivaux généreux doublés d'un apport azoté. Avec le temps (beaucoup de temps!), les ils forment des stipes (= troncs), parfois rampants, qui mettent en valeur leur port si caractéristique. On arrive aisément à se procurer des graines de Dasylirion, mais leur croissance est tellement lente (une bonne vingtaine d'années avant d'obtenir un stipe) qu'il est plus simple d'acheter des végétaux bien avancés pour obtenir de beaux résultats (même si j'encouragerai volontiers chacun d'entre vous à expérimenter la germination d'une façon générale)

Sachez enfin qu'il supportent bien mieux l'humidité qu'on pourrait le penser, j'en veux pour preuve le Dasylirion acrotriche du Jardin des Serres d'Auteuil (qui passe l'hiver sans protection & sans dommage) ou mes Dasylirion acrotriche, longissimum & glaucophyllum qui supportent nos hivers gris & pluvieux, en pot et sans protection...

Bref, voici un végétal (trop) peu connu et (trop) peu planté dans nos jardins qu'il faudra savoir apprivoiser. N'ayez crainte, les Dasylirions sont résistants & téméraires, aussi je vous invite à tenter l'expérience d'acclimatation au sein de votre jardin...
La photo ci-dessous propose un détail (que j'adore & qui est représentatif) de Dasylirion acrotriche dans le Jardin Exotique d'Eze.    

Dasylirion-acrotriche.jpg
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