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25 janvier 2008 5 25 /01 /janvier /2008 00:01

Qui ne connaît pas le Phoenix?! Levez la main!... Tout le monde le connaît bien sûr!!
C'est le palmier le moins cher du marché: vendu 4€99 au rayon frais des supermarchés discount, vous voyez?! C'est quand même dommage de le voir dans ces conditions et même d'en faire une "plante d'intérieur" quand on le connaît un tout petit peu!...

Oui, le plus "classique" des palmiers disponibles en France est en fait un somptueux représentant de l'espèce! Phoenix canariensis peut atteindre plus de 15m de hauteur pour une envergure de 7m au moins!! Prévoyez donc l'achat d'un grand jardin!...
Sa résistance au gel est certainement plus importante que ce que l'on croit: un sujet adulte supportera des gels de -12°c environ sans trop en souffrir. Il ne faut cependant pas  que le gel s'éternise, que le vent s'y mette ou encore que le sol soit trop humide. Même s'il peut être parfois défolié (= perdre ces feuilles, roussies par le gel) il aura vite fait de se "remplumer" si un printemps clément & un été chaud succèdent à l'hiver. Comme pour tous les palmiers, je vous invite vraiment à garder votre Phoenix en pot jusqu'à ce qu'il ait une taille imposante, ainsi sera-t-il plus résistant au moment de son installation en pleine terre (on contrôle tout mieux dans un container: substrat, température, humidité ou protection hivernale)

La récolte de ses fruits (sur des sujets pas trop hauts!) est aussi aisée que sa germination. En à peine 15 jours, déjà les premières feuilles séminales apparaîtront! Sa croissance est plutôt rapide et vous obtiendrez bientôt un palmier très "décoratif", très "palmier", quoi!...  Et comme la plupart d'entre eux, il pousse d'abord en "largeur" avant de s'élever.
En matière de résistance au gel et comme pour beaucoup de ses congénères, il existe des sujets plus résistants que d'autres (c'est génétique!) Aussi je vous invite à en semer (ou en posséder) plusieurs spécimens, afin de ne planter que les plus résistants. Des Phoenix bien installés pourront très mal supporter une période de gel qui s'attarde, alors que d'autres, encore en pot et non protégés, la passeront sans encombre!... La clef du succès réside dans le substrat: il doit être le plus sec possible l'hiver venu.

Je prends le pari que, dans les prochaines années, nous verrons de très beaux Phoenix au nord de la Loire et pas seulement en Bretagne!
Essayez-le, semez-le, plantez-le: on en reparle dans les 10 prochaines années!...
N'oublions pas Phoenix roebellinni (ideal en intérieur), le beau sylvestris (bleuté), reclinata ("touffu" & sub-tropical), dactylifera (le "palmier dattier") et j'en passe...
On pourrait en écrire des kilomètres pour aller plus en profondeur sur le sujet mais, faute de place, je vous invite non seulement à vous rendre sur le fameux  forum des "Fous de Palmiers", mais aussi à contempler la photo d'une belle plantation de Phoenix canariensis prise au Jardin d'Acclimatation de Toulon!...  

 

                     

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 00:01
Alors voilà: qui de l’œuf ou de la poule?... La question ici ne se pose pas, derrière chaque Palmier, il y a une graine qui a germé! Hormis quelques rares espèces qui peuvent se multiplier en prélevant (très difficilement) des rejets du pied mère (Phoenix, Chamaerops...), chez le Palmier tout commence par la graine...

C'est d'ailleurs le seul moyen d'obtenir des espèces que l'on ne trouve pas (ou très rarement) dans le commerce. Mais avant tout, c'est une expérience qu'il faut réaliser pour mieux appréhender la croissance & la culture des Palmiers.

D'une façon générale, il faut faire tremper les graines 24 à 72h ou plus selon les espèces, dans une eau propre & tiède. Il faut s'assurer au préalable que la pulpe qui entoure les graines a bien été nettoyée (elle a parfois un "pouvoir" anti-germinatif)
Certaines graines son enveloppées d'un endocarpe très épais (= une enveloppe autour de la graine), c'est le cas de Jubéa chilensis ou des Butias (capitata, yatay, eriospatha...)

Pour accélérer leur germination, on pourra les "craquer", c'est à dire briser cet endocarpe à l'aide d'un marteau. Par expérience, je vous conseille de ne le faire qu' avec des graines récoltées depuis plus de 6 mois: les graines trop fraîches sont collées à l'endocarpe et se fendent au moment du craquage (cette technique fait gagner plusieurs semaines & parfois quelques mois à la germination)

Disposez ensuite les graines dans un substrat léger type terreau à semis que l'on aura prit soin d'arroser plusieurs fois au préalable. J'ai pour habitude d'à peine les recouvrir de terre, cette technique, proche des conditions naturelles, semble bien mieux réussir que certaines (comme les Butia, Jubéa, Brahéa et quelques autres) une température de 30, voire 35°c est nécéssaire pour activer la germination. On peut facilement les obtenir en utilisant un câble chauffaut installé dans une mini-serre. Si la température escomptée n'est pas atteinte, protégez le dessus & le dessous de votre mini-serre par du papier ou du carton: leur pouvoir isolant augmentera facilement la température de 5 à 10°c!

Evitez ensuite l'excés ou le manque d'eau: l'excès d'eau ferait pourrir les graines, alors que le manque arrêterait de façon définitive le processus de germination!...
Pour germer, les graines n'ont pas besoin de lumière, au contraire! Pour ma part, je laisse la feuille séminale apparaître dans l'obscurité (= premier signe de germination après la racine) puis, quand elle atteind 2 à 3 cm, je déplace le godet dans une autre mini-serre, moins chauffée (25°c environ) et à la lumière (derrière une fenêtre bien exposée)

La durée de germination dépend certes des conditions de culture, mais est aussi et surtout propre à chaque espèce. Voici quelques exemples: Sabal, Phoenix, Washingtonia, 15 à 30 jours environ, Brahea, Butia, Chamaedorea, 45 à 120 jours environ, Jubea, Rapidophylum, entre 6 mois & 1 an et demi, voire plus!...

Dernière étape: quand la deuxième feuille apparait (après la feuille séminale), je rempote individuellement dans un godet de la taille supérieure. Prenez grand soin des racines, elles sont très fragiles et, d'une façon générale, les palmiers supportent mal que l'on "touche" à leur racines!... Attention: certaines espèces ont un développement racinaire très important dès la germination, aussi faut-il leur réserver un container adapté, à savoir le plus profond possible.
Il s'agit en particulier de: Phoenix, Brahéa, Jubéa, Chamaerops, Trachycharpus manipur, etc. Je vous garantis que pour ces espèces des godets de 10x10cm sont trop petits!

Cet article ne peut que "survoler" le sujet, aussi je vous invite à vous connecter, si vous souhaitez en savoir davantage, sur l'incontournable forum des "Fous de Palmiers".
Photo ci-dessous: infrutescence de Phoenix reclinata.   


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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 00:01
Avant toute chose, je vous conseille d'appuyer sur la touche "F11" de votre ordinateur afin d'apprécier "plein écran" la beauté & la puissance du Jubea chilensis, certainement l'un des plus beaux palmiers qu'il soit!...

Le Jubea est originaire, comme son nom l'indique, du Chili, où il pousse depuis les plaines et jusqu'à 1500m d'altitude. Par sa provenance et c'est l'un des avantages de ce palmier, le Jubea supporte très bien le froid voire, le gel, puisqu'il pourra résister, à l'âge adulte & dans de bonnes conditions à des pointes de l'ordre de -15°c!

Je ne vais pas m'étendre sur la majesté de ce palmier, sur sa puissance et ses "performances", mais il faut tout de même savoir qu'il peut vivre au-delà de 1300 ans, que sa maturité sexuelle se situe vers 60 ans, que son fruit est plus gros qu'une noix et qu'il lui faut au moins une bonne vingtaine d'année avant de laisser apparaître un stipe (= tronc)!...
Une telle résistance & une telle longévité ne s'accompagnent pas que d'avantages, en effet, le Jubea a une croissance très lente. A ce sujet, j'ai envie de dire que si l'on peut apprécier en France de majestueux représentants de l'espèce, c'est parce que nos aïeux en ont planté, aussi cette lenteur de croissance ne doit pas nous empêcher de nous procurer de jeunes plants ou même de faire pousser ses graines!...

Il a des feuilles pennées, longues de 5m, d'un vert profond, érigées & coriaces, son stipe est lisse, gris, comme la peau de l'éléphant et peut s'élever jusqu'à 20m de haut pour une circonférence de 3 à 5m... Un seul mot: énorme! En deux (et plus): puissance & élégance caractérisent ce palmier unique, représenté par une seule espèce...

Bon, la graine met certes de 3 mois à 1 an et demi pour germer et la plantule reste fragile les 3 premières années mais, c'est promis, vous ne le regretterez pas! C'est long, mais il faut le planter et ce, même au nord de la Loire. Comme j'ai l'habitude de le faire, je vous invite à consulter votre moteur de recherche favori pour en savoir davantage sur la bestiole!...
Mes Jubeas n'étant pas encore assez grands & beaux pour vous être présentés, je vous propose cette photo prise au début de l'automne à la Villa Thuret...
Waouh!

Jubea-chilensis.jpg
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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 22:39
Oui c'est possible! Si, c'est possible de faire pousser un Washingtonia robusta à Paris! J'en veux pour preuve le Washingtonia ci-dessous dans le jardin d'un copain à Fontenay-sous-bois.

Celui-ci est en pleine terre depuis 4 ans. Il a déjà passé un hiver sous 30 cm de neige et a résisté à plusieurs périodes de gel. Ses besoins sont les suivants: beaucoup de soleil, une situation abritée & plein sud, un arrosage généreux en été additionné d'un engrais 3 à 4 fois dans l'année, le tout en terre riche & bien drainée. Il faudra juste veiller à ce que le substrat soit plus sec en hiver. Dans ces conditions le Washingtonia peut pousser très rapidement.

Je lui préférerais, personnellement, le Washingtonia filifera, plus résistant au froid de quelques degrés (-9/-10°c environ, contre -7°c pour le robusta)
Celui-ci se caractérise essentiellement par un stipe (= tronc) plus large & plus puissant, par la présence plus prononcée de fils entres ses palmes (d'où son nom: "filifera") et par une croissance moins rapide, mais il est relativement difficile de trouver des spécimens indemnes de croisements entre les 2 variétés, la pollinisation étant très aisée. On obtient généralement des Washingtonia "filibusta" qui auront, à des degrés plus ou moins prononcés, les caractères de l'une ou de l'autre variété.

Quoi qu'il en soit, n'hésitez pas à protéger convenablement ce palmier pendant l'hiver (paille, voile d'hivernage...) surtout les 3-4 premières années après plantation afin que le palmier s'installe durablement.
Ce n'est pas demain que l'on remplacera les Marronniers parisiens par des Washingtonia, mais il faudrait que l'on commence à y penser tout doucement...

D'ici là, intéressez-vous à la germination de ce palmier, un des plus facile à réussir, des plus rapides à lever (10-15 jours environ) et des plus rapides à croître. Vous obtiendrez, très vite après la graine, un palmier digne de ce nom!
Le Washingtonia ci-dessous à été pris fin septembre près de Paris.       

Washingtonia-robusta-1.jpg
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6 septembre 2007 4 06 /09 /septembre /2007 21:52
Bon, des palmiers il y en a plein, mais des comme lui... pas beaucoup! Surtout si on souhaite l'acclimater à la région parisienne, à savoir un endroit de la France où le temps est plutôt pourri! (encore plus depuis quelques années...)
Oui, car le Chamaerops ne souffre pas de l'excès d'eau par exemple. Il ne souffre pas non plus du froid, puisqu'il résiste jusqu'à -12°c environ et, par expérience, j'ai constaté qu'il peut même pousser à la mi-ombre, alors... Que demande le peuple?!...

Il est certes un peu long à s'installer, il faut compter 3 bonnes années avant d'avoir une croissance raisonnable, mais une fois qu'il y est, c'est pour un moment. Vous pouvez voir de beaux spécimens de ces palmiers à Paris, au Jardin des Plantes ou aux Jardin des Serres d'Auteuil par exemple.
Ceux-ci ont eu du mal à supporter les gels des hivers 1985-86, mais sont rapidement repartis du pied. Néanmoins, avec une bonne protection en cas de réelles fortes gelées, vous n'avez rien à craindre. Je vous conseille simplement de protéger vos jeunes plants les premières années, afin qu'ils passent l'hiver sans trop de dommages et repartent de plus belle au printemps suivant. Je vous conseille également de modifier le substrat dans lequel vous allez les planter, à savoir d'ajouter un peu de pouzzolane (= roche volcanique concassée) qui aura un effet drainant. Il faut savoir qu'ils peuvent tenir très longtemps en pots (ce qui n'est pas le cas de tous les palmiers), veillez seulement à rempoter tous les 3 à 4 ans pour les spécimens adultes.

Le Chamaerops humilis est un palmier disons, "buissonnant", puisqu'il rejette assez généreusement et que la somme de ses feuilles ne permet pas toujours d'apprécier ses stipes (= troncs) Il forme une "touffe" compacte & impénétrable à l'aspect exotique qui l'aide à se prémunir du froid. Au  fait, sachez que ce palmier est un des seuls à être endémique (= qui provient originellement...) d'Europe, plus précisément du pourtour Méditerranéen. En Afrique du Nord, on l'appelle le palmier "Doum" et le cœur de son stipe est fréquemment consommé (ne me demandez pas la recette, je n'ai même pas envie d'en manger, sa croissance étant plutôt lente, ça me ferait trop mal au cœur!)

Bref, voici un palmier qui se démocratise, qui s'acclimate bien (dans la plupart des régions françaises) qui est plutôt abordable en terme de prix et dont on ne devrait pas se priver!! Vous pouvez également partir de graines, lesquelles germent assez rapidement (environ 2 mois) mais qui vous donneront un palmier digne de ce nom au bout de 4 à 5 ans seulement.
La photo ci-dessous montre un détail de Chamaerops humilis pris au Jardin des Plantes à Paris, à la sortie de l'hiver...     

Chamaerops-humils.JPG
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15 août 2007 3 15 /08 /août /2007 19:55
Si l'on devait n'en retenir qu'un (pour nos régions froides & pluvieuses), ce serait celui-là!

Oui, le Trachycarpus fortunei est certainement le palmier le plus connu à ce jour pour de multiples raisons.
Grâce à sa provenance, la Chine, le Trachycarpus est le plus résistant  à la fois au gel (-18°c, voire plus!), mais aussi au manque ou à l'excès d'eau, au vent, etc... 
Il peut pousser indifféremment à l'ombre ou au soleil. Dans l'idéal, il appréciera d'avoir la tête au soleil & les pieds au frais. Il se moque du substrat dans lequel il évolue, pourvu qu'il soit dense voire, argileux (évitez cependant un substrat type terreau universel pour le maintenir en pot et ne le gardez jamais à l'intérieur de la maison, c'est un palmier rustique qui ne se plaît qu'à l'extérieur)
Certes, il est loin d'être le plus rapide en matière de croissance, mais une graine vous donnera tout de même un palmier de presque 1 mètre de hauteur en cinq ans environ.

Son stipe (= tronc) est recouvert de chanvre qui lui donne un petit côté rustre, bien vite oublié quand sortent ses inflorescences constituées de milliers de fleurs jaunes pouvant atteindre une longueur d'un mètre environ!... Les palmiers sont soit mâle, soit femelle, aussi faut-il des sujets des deux sexes pour obtenir des graines. Celles-ci germeront entre 1 & 3 mois & donneront 2, voire 3  feuilles dans la première année de croissance.
Après 2 ans, ces feuilles se seront élargies pour ensuite se diviser & prendre petit à petit les caractéristiques des spécimens adultes (un joli mini-palmier!)

Si vous achetez des plants en jardinerie, préférez-les petits & trapus (plutôt que grands & élancés), cela veut dire qu'ils ont grandi en plein air et non en serre. Ils seront d'autant plus forts et leur taille d'autant plus grande qu'ils n'auront pas développé leur stipe en pot, même si cela paraît plus long au début, vous ne serez pas déçu ensuite.
Je plante ce palmier en groupe, au moins par deux, avec des hauteurs différentes, le résultat étant plus "exotique" qu'en plants uniques (les jeunes plants "cachent" le tronc un peu dégarni des spécimens plus âgés...)

Bref, un palmier hautement recommandable, peu exigeant & très généreux!
N'oubliez pas de vous intéresser aux autres variétés de Trachycarpus comme le wagnerianus, plus compact & aux feuilles très rondes, le martianus, très souple & élégant, le manipur, au feuillage bleuté mais moins résistant & tous les autres: darjeling, latisectus, takil, nanus & j'en passe...

Photo ci-dessous: groupe de Trachycarpus fortunei dans un jardin en friche, Seine & Marne.


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