13 novembre 2009
5
13
/11
/novembre
/2009
00:01
On a déjà parlé sur "La Pépinière" d'un OVNI végétal que l'on nomme Amorphophallus rivieri mais, force est de constater, que nous ne devons pas oublier Sauromatum guttatum: un végétal très proche par sa constitution, mais bien plus étonnant encore!
Difficile à prononcer son nom latin, j'en conviens, mais un jardin 'exotique' ne peut être accompli sans ce Sauromatum guttatum! Commençons, si vous le voulez bien, par le commencement...
La plante est une 'bulbeuse'. Avant même l'apparition d'une fleur ou de la première feuille, Sauromatum guttatum est un bulbe, c'est à dire un genre de tubercule (comme la pomme de terre), qui renferme toute l'énergie & la grâce du végétal.
Au printemps, sort de terre une bien drôle de manifestation végétale: une sorte de cornet tigré vert & violet, très étiré, qui semble infiniment s'ériger. Ce n'est rien d'autre que la fleur de Sauromatum guttatum!! Cette inflorescence, comme pour les Arums & les Amorphophallus, est bien plus attirante par sa forme ou son design que son parfum: en effet ce type de plante dégage généralement une odeur de viande avariée qui attire quantité d'insectes pollinisateurs (à commencer par les mouches!...)
Mais le plus surprenant arrive après, quand Sauromatum déploie sa paire de feuilles aussi grandes qu'impressionnantes, celles-ci enregistrent pratiquement le mètre de largeur!
Outre leur taille, c'est leur forme qui impressionne le plus: les feuilles de Sauromatum guttatum, portées par des pétioles (= tiges) tigrées d'un vert foncé sur fond vert clair, se développent de façon parfaitement symétrique autour d'un axe représenté par ce pétiole (le plus simple, je crois, est de regarder la photo)
Côté culture, sachez que la plante vient du Tibet, on peut donc raisonnablement s'imaginer qu'elle est habituée au froid & même au gel... Et c'est le cas, Sauromatum est à considérer comme une vivace: elle disparaît à l'automne pour réapparaître au printemps. Au mieux, vous pouvez extraire les bulbes avant l'hiver (une fois que les feuilles auront disparu) & les disposer sur des clayettes, au sec & hors gel, comme on le ferait pour les Cannas, les Hedychiums ou les Dahlias. Pour ma part, je me contente de pailler sérieusement le sol avant que les premières gelées ne soient à craindre.
En dehors de cela réservez juste à votre 'Tibétaine' un sol frais, correctement amendé & surtout une exposition ensoleillée, après quoi, il ne vous restera plus qu'à la contempler!
En photo ci-dessous: une modeste feuille de Sauromatum guttatum dans mon jardin sur fond d'Eucomis comosa, de Musa basjoo & d'Aspidistra eliator...
Je tiens à remercier Laurent Ballot (jardinier à l'École de Botanique du Jardin des Plantes à Paris) sans qui je n'aurai ni découvert, ni cultivé cette bien drôle de bestiole!...

Difficile à prononcer son nom latin, j'en conviens, mais un jardin 'exotique' ne peut être accompli sans ce Sauromatum guttatum! Commençons, si vous le voulez bien, par le commencement...
La plante est une 'bulbeuse'. Avant même l'apparition d'une fleur ou de la première feuille, Sauromatum guttatum est un bulbe, c'est à dire un genre de tubercule (comme la pomme de terre), qui renferme toute l'énergie & la grâce du végétal.
Au printemps, sort de terre une bien drôle de manifestation végétale: une sorte de cornet tigré vert & violet, très étiré, qui semble infiniment s'ériger. Ce n'est rien d'autre que la fleur de Sauromatum guttatum!! Cette inflorescence, comme pour les Arums & les Amorphophallus, est bien plus attirante par sa forme ou son design que son parfum: en effet ce type de plante dégage généralement une odeur de viande avariée qui attire quantité d'insectes pollinisateurs (à commencer par les mouches!...)
Mais le plus surprenant arrive après, quand Sauromatum déploie sa paire de feuilles aussi grandes qu'impressionnantes, celles-ci enregistrent pratiquement le mètre de largeur!
Outre leur taille, c'est leur forme qui impressionne le plus: les feuilles de Sauromatum guttatum, portées par des pétioles (= tiges) tigrées d'un vert foncé sur fond vert clair, se développent de façon parfaitement symétrique autour d'un axe représenté par ce pétiole (le plus simple, je crois, est de regarder la photo)
Côté culture, sachez que la plante vient du Tibet, on peut donc raisonnablement s'imaginer qu'elle est habituée au froid & même au gel... Et c'est le cas, Sauromatum est à considérer comme une vivace: elle disparaît à l'automne pour réapparaître au printemps. Au mieux, vous pouvez extraire les bulbes avant l'hiver (une fois que les feuilles auront disparu) & les disposer sur des clayettes, au sec & hors gel, comme on le ferait pour les Cannas, les Hedychiums ou les Dahlias. Pour ma part, je me contente de pailler sérieusement le sol avant que les premières gelées ne soient à craindre.
En dehors de cela réservez juste à votre 'Tibétaine' un sol frais, correctement amendé & surtout une exposition ensoleillée, après quoi, il ne vous restera plus qu'à la contempler!
En photo ci-dessous: une modeste feuille de Sauromatum guttatum dans mon jardin sur fond d'Eucomis comosa, de Musa basjoo & d'Aspidistra eliator...
Je tiens à remercier Laurent Ballot (jardinier à l'École de Botanique du Jardin des Plantes à Paris) sans qui je n'aurai ni découvert, ni cultivé cette bien drôle de bestiole!...
